Deux nouvelles nominations à l’Académie des Beaux-Arts

Les noms des deux nouveaux académiciens des Beaux-Arts ont été révélés mercredi 27 février après une élection au premier tour du scrutin. Ainsi, Alain-Charles Perrot et Jean Anguera prennent respectivement les fauteuils de Christian Langlois (section « architecture ») et de François Stahly (section « sculpture »). Leurs noms ne vous disent peut-être rien et pourtant ce sont des professionnels chevronnés. 

Ils rejoignent donc l’Académie des Beaux-Arts qui est l’une des cinq Académies composant l’Institut de France. Son rôle est d’encourager la création artistique dans toutes ses expressions et de veiller à la défense du patrimoine culturel français. Tâche lourde donc, s’il en est, pour tous ses pensionnaires et nouvelle pour ses deux derniers élus.

Alain-Charles Perrot est architecte en chef des monuments historiques (ACMH). Nommé dans les départements d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor, il y restaure de nombreux monuments. De 1992 à 1996, il est élu président de la compagnie des Architectes en chef ; nommé dans le même temps à Paris dans les premier et deuxième arrondissements, il met en place le cahier des charges pour la restauration de la place Vendôme et lance la restauration des arènes d’Arles. En 1994, il participe aux actions de sauvetage du parlement de Bretagne, puis conçoit et réalise la restauration du monument. En 1995, il est nommé architecte de l’opéra Garnier. A Paris, il conduit plusieurs grands chantiers, dont la restauration du théâtre de l’Odéon, de la Sainte-Chapelle, de l’église Saint-Roch, de l’église Saint-Eustache et de l’oratoire du Louvre. Alain-Charles Perrot a également restauré les immeubles du Palais-Royal, du ministère de la Culture, du conseil d’Etat, du conseil Constitutionnel, de la Comédie-Française ainsi que ceux de la Banque de France. A partir de 1997, il conduit les travaux de restauration du Grand Palais. Nommé inspecteur général des monuments historiques, il est par la suite également appelé à suivre les restaurations de « grands domaines » tels que Versailles, Chantilly, Fontainebleau et Champs-sur-Marne. Sa carrière ne laisse aucun doute sur son intégrité patrimoniale.

Le sculpteur Jean Anguera, lui, est un ancien élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Il se consacre depuis 1971 à la réalisation de sculptures en résine polymère d’après des modèles originaux en argile. L’essentiel de son inspiration réside dans des thèmes tirés de la nature, des paysages où se fondent toutes les formes, en particulier la forme humaine. Avec une attention appuyée pour le travail de la matière, il rejoint, dans une économie de moyens, l’essence même des objets ou des êtres qui deviennent des formes d’éternité. Jean Anguera accomplit ce travail à partir de dessins préparatoires très inspirés dont une sélection accompagne ses sculptures, ainsi que sa production d’illustrateur de livres d’art. Fort de nombreuses expériences et d’expositions, Jean Anguera est certainement très conscient de la réalité des arts et de la place qui leur est faite dans notre société actuelle.

A l’issue de leur élection, ils entrent donc dans le cercle prestigieux des académiciens. Que leurs expériences puissent apporter tout ce dont les arts et le patrimoine français exigent de meilleur.

Lucie Papin

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