La disparition de l’objet merveilleux de l’offre et de la visibilité
Les objets merveilleux ont pendant quelques décennies disparu de la visibilité de l’offre artistique. Ils restèrent cachés, rares, réservés à des amateurs discrets, pour leur plaisir. Jugés inégalitaires, trop universels, pas assez global-kitsch, ils furent rejetés par l’intelligentsia et les médias. À l’ère du produit artistique, financier, dérivé, sécurisé, ces objets n’étaient pas sériels, avaient trop de valeur intrinsèque : matériaux nobles, virtuosité, génie, sens.
Un haut lieu de présentation de ces objets merveilleux persista cependant à Paris contre vents et marées entre 1993 et 2011 : le prestigieux centre d’art Mitsukoshi, créé par le mécénat privé japonais, conçu comme un écrin, pour faire connaître en Europe les œuvres des maîtres japonais, considérés comme des « trésors vivants ».
Ce lieu d’exception eut le malheur d’apporter la preuve qu’il était possible de créer dans le sillage d’une tradition millénaire. Les Institutions françaises n’ont pas admis cette modernité sans rupture. Ministère de la Culture, des Affaires Étrangères et Ville de Paris, ont ignoré avec ostentation le Centre Mitsukoshi, entraînant après eux les médias.
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