Les Hivernales ont chaque année une exigence : être un rendez-vous incontournable de l’art, qui défend la diversité. Son commissaire, Noël Coret, qui était intervenu lors de notre colloque au Palais du Luxembourg, veut en effet « dresser le panorama des expressions plastiques contemporaines : peinture, sculpture, gravure, dessin, photographie, art mural, architecture, céramique, arts du feu, livre d’artiste, illustration, art numérique, design, bande dessinée, street art, vidéo-art, et installations… »
L’intention est noble, et la fin semble justifier les moyens, puisque le salon ne résiste pas à rouvrir la Section X qui avait déjà fait parler d’elle en 2012, où « une soixantaine d’œuvres érotiques et pornographiques avaient été présentées, toujours sous la direction de l’artiste Jean-Bernard Pouchous. »
Les petits bourgeois qui entendent bannir la prostitution en France pourront donc aller en toute bonne conscience s’émoustiller avec des airs de connaisseurs dans cette partie du salon qui, « du fait de sa particularité, bénéficie d’une espace sécurisé interdit aux mineurs, ainsi que d’un catalogue distinct. »
En terme de provoc’, l’art contemporain n’a qu’à bien se tenir ! Reste à se poser la question de l’art d’émerveiller qui, à défaut de flatter les bas instincts, essaie de tirer l’homme vers autre chose que la soupe habituelle des sociétés de consommation (sexe, violence, fausse auto-critique…).
Sans cette sortie par le haut, les Hivernales risquent fort de prolonger l’hiver de l’art !
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