Le concept est simple: l'artiste, ligoté de la tête aux pieds à l’aide d’une bande magnétique ½ pouce noir et blanc Sony, invitera le public à le délivrer de ses liens encombrants dès la fin de son enrubannement total, décidant ainsi de se réapproprier l’espace institutionnel dont il a été abusivement exclu.
La
symbolique de la performance, sans équivoque, est teintée d'une pointe d'ironie: démontrer que les espaces publics dévolus aux artistes leur appartiennent de plein droit, sans devoir en attendre la mise à disposition par une administration muséale quelque peu défaillante, partisane où règne le copinage, au service exclusif des seuls produits labellisés du marché. Il invite tous les artistes à en faire autant, afin de faire respecter leurs droits légitimes à une création libre, autonome et indépendante du bon vouloir des administrations culturelles.
Le projet effronté de l’artiste, qui a trouvé écho au sein d'un public situé aux cimaises des sphères culturelles, a donné lieu à la rédaction d'une lettre ouverte au Pr&
eacute;sident du Centre Pompidou, dans laquelle ses signataires réclament la "réhabilitation" de Fred Forest par l'introduction de ses travaux dans les collections de Beaubourg, considérant leur absence comme un manquement à sa vocation, que constituent la promotion et la défense des artistes du territoire national.
http://www.webnetmuseum.org/php/fr/php-news_fr/show_newsfr.php
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