Les soubressauts d’un système à bout de souffle

C’est sur le quotidien « libération »  que  Laurent Bayle , directeur général de la Cité de la musique et président de la Philharmonie de Paris a choisi de nous faire part de son désarroi devant le fossé qui se creuse, en matière d’art, entre les classes moyennes et défavorisées d’un côté et une certaine élite qui a su garder et protéger la culture classique de l’autre.

Dans ce journal mythique d’une gauche relativiste qui n’a cessé d’encourager et promouvoir toutes les formes alternatives d’art, de l’art de rue à l’art abstrait en passant par le hip-hop, et ce tout en dénigrant la culture dite bourgeoise dans un esprit soixante-huitard des plus détestable, il nous affirme que « La musique classique, souvent partagée par un public urbain, généralement aisé et plutôt âgé, est perçue comme un art élitaire voire désuet. Il devient même pour beaucoup évident et «normal» que les jeunes générations se détournent de ce langage prétendument déconnecté de leur réalité quotidienne ». Évidemment ! Mais la faute à qui ? Fort de ce constat et pour y remédier, son projet est de créer des « orchestres d’enfants, âgés de 8 à 12 ans et vivant dans des territoires où se concentrent de nombreuses difficultés économiques et sociales. À travers une approche pédagogique collective, ces jeunes, qui n’avaient jusqu’alors aucune pratique instrumentale, s’approprient avec un égal bonheur des répertoires passés ou présents, étiquetés «classiques» et «actuels» – mais tous deux populaires »… J’ai peine à imaginer le résultat… Mais il s’agit toujours de nivellement par le bas. L’intention est certes louable, mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, le problème ne risque pas d’être réglé.
Par ailleurs et toujours dans le même objctif de rompre ces clivages, libération s’associe à la Maison de la danse de Lyon pour la rencontre «La culture aux citoyens», à l’Université Catholique de Lyon où Laurent Bayle participera au débat «L’art où on ne l’attend pas». Le  loup s’associe au chien de berger pour la garde des brebis.