Munch, Matisse, Cézanne à la criée… belles prises pour les maisons de vente

119,9 millions de dollars en 12 minutes… Le Cri d’Edvard Munch détient désormais le record historique de l’oeuvre d’art la plus chère jamais vendue aux enchères, dépassant ainsi le Nu au plateau de sculpteur de Picasso, qui avait atteint 106,5 millions de dollars chez Christie’s, deux ans plus tôt. Considéré comme une icône de l’histoire de l’art et une oeuvre-clef annonciatrice de l’expressionnisme allemand, Le Cri vient ainsi détrôner le tiercé des oeuvres les plus chères de l’histoire des ventes publiques avec le Picasso précité et la sculpture L’Homme qui marche de Giacometti, vendue pour 104,3 millions de dollars en février 2010 chez Sotheby’s à Londres.

Si l’identité de son mystérieux acquéreur ne se crie pas sur les toits, les rumeurs, quant à elles, vont bon train… La vente a été réalisée par l’intermédiaire de Charlie Moffett, un spécialiste de Sotheby’s qui représente souvent des acheteurs américains. Mais la famille royale du Qatar, ayant déjà acquis Les Joueurs de carte de Cézanne à l’armateur grec George Embiricos (pour un montant record de 250 millions de dollars en vente privée), est également citée comme acquéreur potentiel. Christie’s ne figure pas en reste: un ensemble de 31 lots a été dispersé avec succès lors de l’inauguration des grandes ventes de printemps. Outre un Matisse à 19 millions de dollars, une aquarelle sur papier de Paul Cézanne, dessin préparatoire aux Joueurs de cartes, a également atteint le même montant, pour un total de vente de 117 millions de dollars. Si beaucoup de spécialistes  voient en Moscou l’avenir du marché de l’Art, nul doute que Londres a encore de belles heures à vivre et reste, à ce jour, la place incontestée des ventes d’exception. 

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