Il y en a quelques centaines en France, dans toutes les grandes et moyennes villes de province, aux frais des municipalités et des collectivités locales., comme la galerie BF 15 (nom d’une variété de patates) à Lyon, dont je vous joins ci-dessous l’image avec cette exposition exemplaire du schtroumpf émergent Jérémie Gindre.
Elles sont l’emblème de l’exception culturelle française dont on se gausse dans le monde entier. Personne, ni a droite, ni au centre, ni à gauche n’ose remettre en question leur utilité malgré leur ineptie patente et leur absence flagrante de public, hormis celui des maigres réseaux de petits post-diplômés des BA, opportunistes artcontemporainolâtres locaux. (et surtout pas à gauche, puisqu’elles sont de senestre origine, et bénéficient encore du soutien de la bien pensance gaucho-buréno-duchampiste des Inrocks, de Libé et du Monde.)
Le problème, avec ces petites verrues, avec ces minuscules trous du sens, ce n’est pas tellement leur coût pour le contribuable, coût relativement modeste dans un budget municipal , non, le problème, c’est leur toxicité artistique , leur malfaisance et leur malveillance vis à vis de la création à contenu sensible et poétique comme on aime. Le problème , c’est la sur-médatisation et l’hyper – visibilité dont elles bénéficient pour rien et au détriment de la création proprement dite qui n’a jamais été aussi riche et diversifiée….Le problème, c’est le brave pigiste chroniqueur d’art (et corollairement de chiens écrasés) qui est obligé de parler de ces expos ridicules dans le journal local parce que « ça fait sérieux », plutôt que de parler d’expos sympas, parce que ça ferait ringard…C’est tout bête, mais c’est comme ça que ça marche, c’est comme ça qu’on lobotomise le bon peuple au nom de la culture pour tous et qu’on disqualifie les vrais créateurs, locaux ou non.
Nicole Esterolle
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