"Nous avons revu Orsay. Tout est à revoir." Le slogan de la publicité a séduit le public. Depuis sa réouverture, l'établissement attire les foules.
Changer de garde-robe tout en conservant son allure : c’est l’apanage des élégants. Le musée d’Orsay a réussi cette mue : depuis l’ouverture de ses espaces rénovés fin octobre 2011, le nouvel Orsay a annoncé ce jeudi un bond de sa fréquentation de près de 30 %, avec 10 000 visiteurs par jour en moyenne.
Le splendide établissement, inauguré en 1986 dans l’ancienne gare d’Orsay, souffrait d’un engorgement des salles et d’une disposition des œuvres parfois confuse. Mais aussi d’un léger déficit d’image auprès du public parisien, malgré un prestige auprès des touristes, de belles expositions et
des cycles thématiques accueillant aussi bien projections que concerts classiques.
Pour ses 25 ans, Orsay s’est donc offert un coup de jeune en misant sur plus de confort et une meilleure fluidité d’un espace à l’autre. “Le parcours, explique Guy Cogeval, président du musée, repose notamment sur la séparation plus nette entre l’impressionnisme et le post-impressionnisme.
Résultat, chacun de ces moments forts de l’art moderne y gagne une meilleure visibilité.” Les travaux ont permis de rendre plus chaleureuse la galerie impressionniste, revue par Jean-Michel Wilmotte. Un puits de lumière inonde le pavillon Amont, mettant fin à la sensation d’enfermement.
Un design contemporain intègre le café des frères Campana et la librairie-boutique. L’ancienne salle des colonnes, entièrement
démantelée, a libéré un plateau de 500 m2, qui abritera désormais deux à trois expositions par an.
Les effets ne se sont pas fait attendre, malgré la grève d’une partie du personnel, qui dénonçait une réduction annoncée des effectifs, et qui a entraîné la fermeture du musée du 21 au 27 octobre. Le public a retrouvé avec plaisir le parvis d’entrée : les Français ont représenté plus de la moitié des visiteurs (56 %).
Il y a un an, c’était encore l’inverse : 60 % d’étrangers pour 40 % de Français. L’exposition en cours, “Beauté, morale et volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde”, qui se termine le 15 janvier, a déjà reçu 369 470 visiteurs.
Une fréquentation qui a également réussi au mus&
eacute;e de l’Orangerie depuis son intégration à Orsay en mai 2010, avec une hausse de 20 % en un an.
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